mercredi 5 janvier 2011
Faux coupable mais vrai tournage à Uckange
L’ambiance post-industrielle uckangeoise a séduit l’équipe de tournage du thriller Faux coupable (Ego Productions) avec dans les rôles principaux Emma de Caunes et Jacky Berroyer, pour ne citer qu’eux.
La BMW stoppe net sa course dans le container à poubelles. Un jeune homme en sort en courant, direction la maison du 4 rue d’Hayange.
A Uckange vendredi soir, Jessim, 7 ans, ne perd pas une miette de la scène qui se déroule sous ses yeux. S’« il n’a pas bien compris ce qui se passe », révèle Amar, son père, le petit garçon sait que ce n’est pas « la vraie vie » mais le tournage d’un téléfilm pour France Télévisions.
« Peut-être France 2 et une diffusion au printemps prochain », selon Pascale Breugnot, la productrice heureuse d’avoir acheté les droits d’un roman américain de John Katzenbach pour une adaptation signée Didier Le Pêcheur.
Dans ce thriller haletant, intitulé provisoirement Faux coupable, le réalisateur dirige pour l’heure Guillaume Gouix (le psychopathe) et Emma de Caunes (la compagne de la mère de la jeune fille harcelée).
« J’incarne une prof de sport pas préparée à être confrontée au danger », confie l’actrice que beaucoup ont reconnue sous son bonnet. Elle est ravie d’être du casting : « Le scénario est incroyablement bien écrit, très bien construit. Faire un film d’action comme ça, c’est très excitant ! »
Menée tambour battant, la mise en scène prévoit notamment une confrontation entre « Lena » (son personnage) et Jacky Berroyer, qui incarne le père à la dérive du harceleur.
Une atmosphère qui colle
« Avec Emma, on va se rouler par terre. Ça pourrait être pire… si elle ne tenait pas un épluche-légumes à la main », s’amusait jeudi l’ex-standardiste de Nulle part ailleurs autrefois sur Canal +, lors de l’installation du plateau dans cette commune de la vallée de la Fensch.
« Ce n’est pas tous les jours qu’on assiste à un tournage ! », apprécie ainsi Henri. A ses côtés, Laurence approuve : « Vu les derniers événements, ça fait même plaisir », dit-elle, faisant référence à la délinquance et au climat de peur bien réels dans certains quartiers de la ville. Quant à Guillaume et Stéphanie, ils ont récolté tous les autographes souhaités et pu échanger avec l’équipe de professionnels.
Invitée à venir par le conseil régional, Ego Productions n’a pas hésité. « Il y a ici une atmosphère qui colle à la tension narrative, assure son directeur Pascal Wyn. En plus, « la Lorraine est une région qu’on voit peu. »
Virginie DEDOLA.